La ville italienne de Florence a décidé d’interdire de nouvelles locations résidentielles de courte durée proposées sur des plates-formes comme Airbnb dans son centre historique, dernière mesure en date pour accroître l’offre de logements pour les habitants d’une des villes les plus touristiques au monde.
Les nouvelles mesures, approuvées lundi soir 2 octobre par la municipalité, proposent également aux propriétaires de biens destinés à des locations de courte durée des allègements fiscaux pendant trois ans s’ils acceptent de transformer leurs baux actuels en location classique.
Les prix ont augmenté de 15,1 % en 2022
Le maire de Florence, Dario Nardella, a déclaré que la ville toscane avait décidé de prendre des mesures locales parce que les projets gouvernementaux visant à réglementer le secteur sont décevants.
« En 2016, nous avions un peu moins de 6 000 appartements répertoriés sur Airbnb, aujourd’hui nous en avons près de 14 378 », a-t-il affirmé, notant qu’au cours de cette période, le coût moyen des loyers résidentiels mensuels ordinaires a bondi de 42 %. En 2022, les prix ont augmenté de 15,1 %, a-t-il ajouté. « Les 40 000 Florentins qui vivent dans le centre se plaignent de se retrouver, tout à coup, dans des appartements-hôtels » a dénoncé Dario Nardella, membre du Parti démocrate, une formation de centre gauche, qui fait partie de l’opposition au niveau national.
Comme dans d’autres pays européens, la crise du logement s’aggrave en Italie dans un contexte de bas salaires, de pénurie de biens et d’essor des locations à courte durée, le tout sur fond d’inflation élevée. Les populations précaires et les étudiants sont particulièrement affectés.
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