origine du virus et de la folie liberticide

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Billet de blog 19 avril 2023

origine du virus et de la folie liberticide

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L'ORIGINE DU COVID (1) - MAINTENANT UN CHIEN !

Réponse à Florence Débarre du CNRS sur le chien viverrin à l'origine du virus. Le Covid nous a mené à la folie collective. Connaître la vérité est donc vital pour prévenir d’autres pandémies et d'autres hystéries. Qui est responsable de cette tragédie : la nature ou l’homme ? Comment est apparu SARS –CoV-2 ? Sur le chien viverrin et le marché de Wuhan, nous dit cette chercheuse...Enquête.

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Sur la trace de SARS-CoV-2 et de l’origine du Covid                                

Quand la science « sauve c’qui peut » (l’être encore)                                     

 Réponse à Florence Débarre Directrice de recherche au CNRS – Episode (1)            

Accusé levez-vous ! Après le pangolin, le chien viverrin soupçonné d’être à l’origine du virus.

Le 17 et 18 mars dernier, on a vu apparaitre dans différents journaux français ces titres :

Dans L’Express : « Covid-19, l'énigme des origines : et si les chiens viverrins étaient la clef ? »

Le Figaro.fr : « Florence Débarre, chercheuse française en biologie évolutive au CNRS, affirme que cet animal, très prisé en Chine pour sa fourrure, pourrait être à l'origine du Covid-19 ».

Et tout dernièrement le 14 avril, sur France-Info : « Covid-19 : le chien viverrin, nouveau suspect dans la diffusion du virus »

Qui d’entre nous a prêté une attention à ces articles ? Depuis que le décompte quotidien du nombre de morts n’est plus égrené chaque jour, nous sommes passés à autre chose : la guerre en Ukraine, la réforme des retraites…

Pourtant, n’a-t-on pas besoin de remonter à la source de ce qui nous a entrainé vers la folie collective ? Peut-on tourner la page aussi facilement et se faire cueillir un beau matin, par la prochaine vague, sans avoir cherché à comprendre ?

Rappelez-vous. Nous avons dû vivre dans un monde barricadé. Avec ses gels hydroalcooliques et ses masques pour nous tenir à distance les uns des autres. Avec ses chiens labradors dressés à renifler les porteurs de virus. Avec ces drones programmés à détecter tous ceux qui ne respectaient pas leur périmètre de liberté. Avec sa vaccination obligatoire, masquée elle-aussi !

A l’origine, que s’est-il réellement passé ?

Que la science ait besoin de mettre en avant une cause zoonotique, on peut aisément le comprendre. Aucune partie, qu’elle soit ou non, chinoise, américaine, ou scientifique, n’a envie de mettre à son compte le bilan de trois ans de pandémie mondiale, soit - selon certaines sources - près de 758 millions de contaminés, 9 à 17 millions de morts (chiffres indicatifs à relativiser).

Alors, après le pangolin, qu’on tente de faire porter le chapeau au chien viverrin….

Dans Le Parisien, un article du 17 mars commence par ces lignes : « Samedi 4 mars, la chercheuse Florence Débarre se balade dans les entrailles numériques de la base de données GISAID… ». On imagine ici Dame Florence faire sa promenade dominicale et chemin faisant, découvrir sur un tapis de lierre, des données de séquençage génétique ; en fait, des échantillons contenant du matériel génétique de chiens viverrins positifs au coronavirus. Ce qui indiquerait que ces animaux ont pu être infectés par le virus.

De ce « ont pu être », Le Parisien a fait son gros titre : « Covid-19 : comment une équipe de scientifiques a fait progresser les débats sur l’origine du virus ».

Le 20 mars, on comprit mieux de quoi il était question, lorsque parut sur ZENODO - un répertoire de travaux de recherche - une étude intitulée, après traduction :

« Preuve génétique d'animaux sauvages sensibles dans des échantillons positifs pour le SRAS-CoV-2 au marché de gros des fruits de mer de Huanan, Wuhan : analyse et interprétation des données publiées par le Centre chinois de contrôle des maladies », signé par des scientifiques de différents pays.

Mais à cette date, ces fameuses données du CRDC chinois étaient pourtant introuvables sur GISAID - le site sur lequel les chercheurs du monde entier publient des données scientifiques, et celles relatives au Covid.

Il fallut attendre une publication chinoise du 5 avril dans Nature pour qu’on accède aux données sur lesquelles s’est appuyée Florence Débarre, et leur analyse.

Dans Le Parisien du 17 mars, que nous dit cette Directrice de recherche du CNRS (Médaille de Bronze -2022 - Prix jeune chercheur de la Société Française d'Écologie -2011) ?

Elle avance un premier argument selon lequel « cette découverte prouverait qu’il y avait bien des chiens viverrins sur le marché, contrairement à ce qui a été dit un temps ». Or, ajoute-t-elle dans l’article de France-info du 14 avril : « “ils peuvent avoir été des hôtes intermédiaires entre les chauves-souris - réservoirs du virus - et les humains ».

Effectivement, en 2020, les autorités chinoises ont affirmé qu’il n’y avait pas d’animal sauvage – et même d’animal vivant – sur le marché de Wuhan en décembre 2019.  Ils ont donc incriminé « tout logiquement » des produits congelés importés (ce que les enquêteurs de l’OMS ont inscrit dans leur rapport d’enquête).

Cependant, en juillet 2022, une étude a confirmé ce que tout habitant de Wuhan aurait pu révéler, à savoir la présence de civettes palmistes et de chiens viverrins, vivants, en vente entre 2017 et 2019 sur le fameux marché.

Comment Florence Débarre peut-elle aujourd’hui, confirmer à son tour la présence des chiens viverrins sur le marché ?

Parce qu’elle a trouvé leur « trace » et cela « grâce à un bon coup chance », nous dit-elle dans le Parisien. « Comme à son habitude, elle tapait des mots-clés dans le moteur de recherche du site GISAID, et le 4 mars, 600 gigaoctets de données brutes issues des premiers prélèvements effectués sur le marché de Wuhan sont apparus. Une mine d’or qu’elle cherchait depuis un an » (son équipe a eu le temps de les sauvegarder avant qu’elles disparaissent mystérieusement au matin du 11 mars).

Florence n’est-elle pas étonnée d’avoir pu entrer, après un an de recherche vaine, « par hasard » dans la mine d’or ?

Il y a trois ans, les chercheurs chinois étaient bien venus sur place effectuer des prélèvements sur les tables, les chariots…du marché.  Ces données brutes, ils les avaient d’abord déposées sur GISAID mais ensuite, ils les ont rendues inaccessibles aux enquêteurs de l’OMS et au monde scientifique, indiquant que les 336 échantillons qui avaient été prélevés s’étaient tous révélés négatifs.

Pourquoi et comment réapparaissent-ils aujourd’hui ? Cette fuite pourrait-elle être motivée par certaines circonstances géopolitiques actuelles ?

Sur la scène politique américaine, une nouvelle majorité républicaine à la Chambre des représentants promeut « sa » théorie d’une fuite de laboratoire chinois. Le comité sur les relations Chine-USA a aussi commencé ses travaux, ainsi que le sous-comité sur le coronavirus.

Et du côté des autorités américaines, cela s’agite aussi. Fin février, Christopher Wray, directeur du FBI, a estimé qu'un accident de laboratoire à Wuhan, était très probablement à l'origine de la pandémie ; sachant qu’une hypothèse similaire venait d’être avancée par le département américain de l'Énergie.

Plus récemment encore, cette fin mars, la promulgation d’une loi par Joe Biden - poussé par le Congrès - va permettre de déclassifier des documents américains concernant les origines du Covid-19.

Ces documents peuvent-ils apporter des révélations qui n’ont pas encore été faites au monde ?

L’année dernière, Biden avait donné 90 jours à ses services secrets pour faire la lumière sur l’origine du virus. Rien n’en était ressorti.

La donne a–t-elle changé aujourd’hui ? Rappelons que les Etats-Unis et la Chine se livrent actuellement une guerre diplomatique sans merci. La Chine s’inquièterait-elle de voir revenir sur la table la théorie de la fuite du laboratoire chinois ?

Peut-on alors poser l’hypothèse, qu’au final, une version zoonotique chinoise de l’origine du virus lui semblerait somme toute préférable. Ce qui pourrait expliquer que Florence Débarre ait pu entrer le 4 mars dans la « mine d’or ».

Quelles sont les motivations de cette chercheuse pour « creuser » sans relâche depuis un an ?

Mme Débarre fait partie des scientifiques qui, depuis le début, dénoncent les « allégations douteuses émises sur l’origine du SARS-CoV-2, qui alimentent en retour les attaques antiscience », selon ses propres termes, dans une tribune publiée dans Le Monde le 23 janvier 2023 sous le titre « La recherche sur l’origine du Covid-19 mérite mieux que des théories du complot »

 « Autant, il n’y a pas de réponse définitive, autant tous les faits vont dans le sens d’une origine zoonotique, et ce sont uniquement des spéculations qui vont dans le sens d’une origine de laboratoire », y affirme –t-elle. 

Permettez–nous, Florence, à l’instar d’Etienne Decroly, votre collègue directeur de recherche et spécialiste des virus émergents au CNRS d’Aix-en - Provence, d’être cependant plus prudent...

Article à suivre… Episode (2) : Accusé levez-vous ! une mythologie … complotiste

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