Renouvellement d’accord avec l’Ukraine

11 mars 2024 - Maëva Jégou

La commission du Commerce International du Parlement Européen a voté le renouvellement de l’accord temporaire avec l’Ukraine le 7 mars dernier à Paris. Cet accord de libéralisation prévoit notamment la suspension des droits de douane et quotas d’importation sur les produits agricoles ukrainiens. Alors que les marchés agricoles de l’Union européenne sont fortement touchés par la libéralisation des échanges avec l’Ukraine. En effet, les quantités importées ont plus que doublé pour les céréales, les oléagineux et la viande de volaille, elles ont été multipliées par six pour les œufs et par 20 pour le sucre. De plus, ces produits importés en masse, ne répondent pas aux normes européennes.

Les représentants des filières céréalières, sucrières, avicoles, des œufs et du miel, ont partagé leurs inquiétudes et leurs propositions pour arriver à un compromis. D’après eux, ce vote est en total décalage avec les engagements pris par le président de la République et le Premier Ministre pour répondre aux préoccupations de l’agriculture française. C’est d’autant plus en décalage après la prise de parole de bon nombre de partis politiques (notamment lors du Salon de l’Agriculture) afin de faire l’éloge de l’agriculture européenne, d’avoir reconnu ses difficultés et indiqué vouloir la soutenir.

Pour les représentants de ces filières agricoles « les députés européens manquent à leur devoir envers les agriculteurs en rejetant les améliorations potentielles de l’accord avec l’Ukraine. La communauté agricole ne peut pas comprendre que leurs préoccupations et leurs demandes soient ignorées. Les raisons procédurales invoquées ne sont pas audibles : le calendrier était connu de longue date ; il n’y a aucune excuse pour ignorer de manière aussi flagrante les préoccupations du secteur agricole. »

Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine session plénière à Strasbourg. L’Anvol appelle aujourd’hui les eurodéputés à confirmer concrètement leurs engagements en refusant le vote du texte proposé en plénière. Les professionnels demandent l’abaissement du seuil d’importations de volailles ukrainiennes à 90 000 tec, soit le volume moyen importé avant le début de la guerre. Ceci afin de protéger le marché de l’afflux de poulets à bas coût. En effet, si les professionnels soutiennent bien entendu le peuple ukrainien dans le contexte de guerre, ils estiment injuste que leur secteur supporte une part aussi importante de la charge collective. L’Interprofession des Volailles françaises rappelle que la suppression des droits de douane jusqu’au seuil de 200 000 tec revient à offrir à un seul et même groupe volailler industriel, coté en bourse à Londres et dont le siège est basé à Chypre, l’opportunité de continuer à inonder le marché européen et à développer son activité dans un pays en guerre, au détriment de la production locale française et européenne. Cette décision aura ainsi de lourdes conséquences pour la filière en France et en Europe, sans pour autant profiter à la population ukrainienne. Comme ils l’ont rappelé à de multiples reprises, une telle prolongation constitue, pour les professionnels de la filière avicole, une ligne rouge à ne pas franchir. Les élus doivent alors agir en accord avec leurs discours sur la souveraineté alimentaire.

La commission du Commerce International du Parlement Européen a voté le renouvellement de l’accord temporaire avec l’Ukraine le 7 mars dernier à Paris. Cet accord de libéralisation prévoit notamment la suspension des droits de douane et quotas d’importation sur les produits agricoles ukrainiens. Alors que les marchés agricoles de l’Union européenne sont fortement touchés par la libéralisation des échanges avec l’Ukraine. En effet, les quantités importées ont plus que doublé pour les céréales, les oléagineux et la viande de volaille, elles ont été multipliées par six pour les œufs et par 20 pour le sucre. De plus, ces produits importés en masse, ne répondent pas aux normes européennes.

Les représentants des filières céréalières, sucrières, avicoles, des œufs et du miel, ont partagé leurs inquiétudes et leurs propositions pour arriver à un compromis. D’après eux, ce vote est en total décalage avec les engagements pris par le président de la République et le Premier Ministre pour répondre aux préoccupations de l’agriculture française. C’est d’autant plus en décalage après la prise de parole de bon nombre de partis politiques (notamment lors du Salon de l’Agriculture) afin de faire l’éloge de l’agriculture européenne, d’avoir reconnu ses difficultés et indiqué vouloir la soutenir.

Pour les représentants de ces filières agricoles « les députés européens manquent à leur devoir envers les agriculteurs en rejetant les améliorations potentielles de l’accord avec l’Ukraine. La communauté agricole ne peut pas comprendre que leurs préoccupations et leurs demandes soient ignorées. Les raisons procédurales invoquées ne sont pas audibles : le calendrier était connu de longue date ; il n’y a aucune excuse pour ignorer de manière aussi flagrante les préoccupations du secteur agricole. »

Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine session plénière à Strasbourg. L’Anvol appelle aujourd’hui les eurodéputés à confirmer concrètement leurs engagements en refusant le vote du texte proposé en plénière. Les professionnels demandent l’abaissement du seuil d’importations de volailles ukrainiennes à 90 000 tec, soit le volume moyen importé avant le début de la guerre. Ceci afin de protéger le marché de l’afflux de poulets à bas coût. En effet, si les professionnels soutiennent bien entendu le peuple ukrainien dans le contexte de guerre, ils estiment injuste que leur secteur supporte une part aussi importante de la charge collective. L’Interprofession des Volailles françaises rappelle que la suppression des droits de douane jusqu’au seuil de 200 000 tec revient à offrir à un seul et même groupe volailler industriel, coté en bourse à Londres et dont le siège est basé à Chypre, l’opportunité de continuer à inonder le marché européen et à développer son activité dans un pays en guerre, au détriment de la production locale française et européenne. Cette décision aura ainsi de lourdes conséquences pour la filière en France et en Europe, sans pour autant profiter à la population ukrainienne. Comme ils l’ont rappelé à de multiples reprises, une telle prolongation constitue, pour les professionnels de la filière avicole, une ligne rouge à ne pas franchir. Les élus doivent alors agir en accord avec leurs discours sur la souveraineté alimentaire.

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